Jean Colobos : En chemin vers la conversion

Jeudi 16 février 2006 — Dernier ajout jeudi 8 avril 2010

En Égypte, durant le quatrième siècle, un certain nombre de chrétiens se réfugient dans le désert de Scété afin d’aller à la rencontre de Dieu dans l’ascèse et la prière. Parmi eux se trouvait Jean, surnommé Colobos. Il était réputé pour ses qualités humaines et son discernement.

Nous publions, ci-dessous, l’une de ses paraboles.

ean Colobos, vieillard, disait encore au sujet de l’âme qui veut se convertir :
Il y avait dans une ville une belle courtisane qui avait beaucoup d’amants. Un grand personnage, qui était venu à elle, lui dit : « Promets-moi de vivre honnêtement et je te prends pour femme. » Elle le lui promit et il l’emmena avec lui dans sa maison.

Or, ses amants, qui la regrettaient, disaient : « Ce personnage l’a prise dans sa maison. Si donc nous allons dans la maison et qu’il l’apprenne, il nous châtiera. Allons donc plutôt derrière la maison et sifflons-lui quelque chose ; elle reconnaîtra le sifflement, elle descendra jusqu’à nous, et nous, nous serons irrépréhensibles. »
Mais la femme, ayant entendu le sifflement, se boucha les oreilles et se précipita dans la chambre la plus retirée dont elle ferma les portes.

Jean Colobos disait que la courtisane, c’est l’âme ; ses amants sont les passions et les hommes. Le grand personnage, c’est le Christ ; la chambre la plus intérieure, c’est la demeure éternelle ; ceux qui sifflent, ce sont les démons pervers, mais à tout moment l’âme se réfugie auprès du Seigneur.

Source :

Dom Lucien Regnault, Les sentences des Pères du désert, Solesmes 1981, p. 127.

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