Basile de Césarée : Homélies

Basile de Césarée († 378) prononça cette homélie au début d’un carême, entre 371 et 378. Ses ouailles ne devaient guère s’adonner au jeûne. Bien au contraire, la période de jeûne s’annonçant, ils en profitaient pour manger et boire plus que de coutume. Basile essaie de les convaincre de l’utilité spirituelle et corporelle du jeûne.
Ce texte paraîtra certainement décalé à nombre de lecteurs d’aujourd’hui. Il n’est cependant pas sans intérêt car si l’on sourit ici ou là, il est d’autres moments qui invitent à un retour sur soi.

Saint Paul recommande aux Thessaloniciens de se réjouir toujours et de prier sans cesse (1 Thess 5, 16-18). L’homélie de saint Basile de Césarée († 378) va essayer de montrer que cette exigence est effectivement pratiquable.

Homélie de saint Basile de Césarée sur cette parole de l’évangile de Luc : « Je détruirai mes greniers et j’en construirai de plus grands » (Lc 12, 18) et sur l’avarice.

Basile est né dans une famille de très riches propriétaires terriens. Le futur évêque de Cappadoce connaissait donc parfaitement la vie que permet une situation aisée. Il savait aussi de par son éducation chrétienne et l’exemple de ses parents, qu’il n’était que l’intendant des biens dont il pouvait jouir. Lui-même, ses frères, Grégoire de Nysse, Pierre de Sébaste, Naucratius et sa soeur Macrine, n’auront de cesse de se tourner vers les pauvres et de pratiquer la charité, donnant l’exemple d’une vie simple et frugale.

Saint Basile dénonce avec force l’avarice, l’abus de pouvoir des riches et la folle illusion dans laquelle ils s’entretiennent. Leur manque de compassion à l’égard de leur prochain les conduit droit à la condamnation éternelle.

Cette homélie reste d’une brûlante actualité, mais il est rare aujourd’hui d’entendre la voix tonitruante d’un pasteur dénoncer la folie de ceux qui se laissent enchaîner par leurs richesses.

Cette homélie décrit avec beaucoup de finesse les mouvements de la colère dans le cœur de l’homme. Saint Basile y exhorte ses auditeurs à ne pas se laisser piéger par elle et à prendre exemple sur le Seigneur Jésus-Christ dont l’humilité radicale ne donne prise à aucune colère malsaine. La colère peut en effet être tournée vers le bien dans la mesure où elle se dresse contre le péché et le mal.

L’homélie de Basile de Césarée, dont nous présentons ci-dessous une traduction inédite, entrecroise deux thèmes théologiques d’une brûlante actualité en cette seconde moitié du quatrième siècle : le problème de la connaissance de Dieu d’une part, celui de la divinité du Saint Esprit d’autre part.

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